quinta-feira, 26 de junho de 2008

Breton 2008



Poète noir, un sein de pucellete hante,
poète aigri, la vie boutet la ville brûle,
et le ciel se résorbe en pluie,
ta plume gratte au cœur de la vie.

Forêt, forêt, des yeux fourmillent
sur les pignons multipliés;
cheveux d’orage, les poètes
enfourchent des chevaux, des chiens.

Les yeux ragent, les langues tournent,
le ciel afflue dans les narines
comme un lait nourricier et bleu;
je suis suspendu à vos bouches
femmes, cœurs de vinaigre durs

Artaud - (Poète Noir) L’Ombilic des limbes

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