«Chez les hommes civilisés, la bouche a même perdu le caractère relativement proéminent qu’elle a encore chez les hommes sauvages. Toutefois, la signification violente de la bouche est conservée à l’état latent. Elle reprend tout à coup le dessus avec une expression littéralement cannibale comme bouche à feu, appliquée aux canons à l’aide desquels les hommes s’entre-tuent. (…) Il est facile d’observer à ce sujet qe l’individu bouleversé relève la tête en tendant le cou frénétiquement, en sorte que sa bouche vient se placer, autant qu’il est possible, dans le prolongement de la colonne vertébrale, c’est-à-dire dans la position qu’elle occupe normalement dans la constitution animale. Comme si des impulsions explosives devaient jaillir directement du corps par la bouche sous forme de vociférations. Ce fait met en relief à la fois l’importance de la bouche dans la physiologie ou même dans la psychologie animale et l’importance générale de l’extrémité supérieure ou antérieure du corps, orifice des impulsions physiques profondes : on voit en même temps qu’un homme peut libérer ces impulsions au moins de deux façons différents, dans le cerveau ou dans la bouche, mas a peine ces impulsions deviennent violentes qu’il est obligé de recourir à la façon bestiale de les libérer. D’où le caractère de constipation étroite d’une attitude strictement humaine, l’aspect magistral de la face bouche close, belle comme un coffre-fort. » (G. Bataille – la Bouche)
sábado, 29 de maio de 2010
Claudel 2008
«Chez les hommes civilisés, la bouche a même perdu le caractère relativement proéminent qu’elle a encore chez les hommes sauvages. Toutefois, la signification violente de la bouche est conservée à l’état latent. Elle reprend tout à coup le dessus avec une expression littéralement cannibale comme bouche à feu, appliquée aux canons à l’aide desquels les hommes s’entre-tuent. (…) Il est facile d’observer à ce sujet qe l’individu bouleversé relève la tête en tendant le cou frénétiquement, en sorte que sa bouche vient se placer, autant qu’il est possible, dans le prolongement de la colonne vertébrale, c’est-à-dire dans la position qu’elle occupe normalement dans la constitution animale. Comme si des impulsions explosives devaient jaillir directement du corps par la bouche sous forme de vociférations. Ce fait met en relief à la fois l’importance de la bouche dans la physiologie ou même dans la psychologie animale et l’importance générale de l’extrémité supérieure ou antérieure du corps, orifice des impulsions physiques profondes : on voit en même temps qu’un homme peut libérer ces impulsions au moins de deux façons différents, dans le cerveau ou dans la bouche, mas a peine ces impulsions deviennent violentes qu’il est obligé de recourir à la façon bestiale de les libérer. D’où le caractère de constipation étroite d’une attitude strictement humaine, l’aspect magistral de la face bouche close, belle comme un coffre-fort. » (G. Bataille – la Bouche)
quinta-feira, 27 de maio de 2010
Jannequin 2008
quarta-feira, 26 de maio de 2010
Maritain 2007
Be as ironical as you like about Theosophy, yet since, as nothing in the universe can help as truly to prove anything whatever, and consequently to demonstrate the falsity of a religious belief, silence is best. Believe who can, that is all that can be said. Faith is impervious to all criticism. To believe is to feel there is an absolute, and he who believes knows. It is a question of Grace. The Jansenists were right. That is why on Sundays I often turn my 5 h.p. in the direction of Port-Royal-des-Champs (the high plateau of which serve as an aerodrome for the Farman Company), in the vague hope of somehow finding faith, or, failing which, its illusion, among the wings that float about the sky, miraculously almost. (Ozenfant – The Foudations of Modern Art, p.177)
terça-feira, 25 de maio de 2010
Blixen 2008
"Hommes, soyez humains, c'est votre premier devoir; soyez-le pour tous les états, pour tous les âges, pour tout ce qui n'est pas étranger à l'homme. Quelle sagesse y a-t-il pour vous hors de l'humanité? Aimez l'enfance, favorisez ses jeux, ses plaisirs, son aimable instinct. Qui de vous n'a pas regretté quelquefois cet âge où le rire est toujours sur les lèvres, et où l'âme est toujours en paix?" (J-J. Rousseau - Émile - Livre II)
segunda-feira, 24 de maio de 2010
Abbado 2009
sábado, 22 de maio de 2010
Aiglemont 2009
quinta-feira, 20 de maio de 2010
Cendrars 2009
E se descobrirmos a liberdade, igualdade e a fraternidade, não como um fim mas como uma possibilidade negociável com o quotidiano-máquina, como experiências realizadas em fragmentos generosos e que se fundem num todo imaginário? E se pensar a História do mundo como um corpo ou corpos de estados múltiplos subjugados ao inferos das pulsões sexuais? Isolado e colectivo; presa do egoísmo de quem é só e revoltado no destino dos irmãos. Nego aqui uma estrutura predeterminada para reivindicar o que a filosofia do século XVII me prometeu a mim, quando a descobri; que prometeu a quem pensou e não pensou: - O direito neste lugar, aqui, à felicidade.
quarta-feira, 19 de maio de 2010
Arendt 2009
Sounds, and sweet airs, that give delight and hurt not.
Sometimes a thousand twangling instruments
Will hum about mine ears; and sometime voices
That, if I then had waked after long sleep,
Will make me sleep again; and then in dreaming,
The clouds methought would open, and show riches
Ready to drop upon me, that when I waked
I cried to dream again. (Shakespeare - The Tempest)
terça-feira, 18 de maio de 2010
Siedmark 2009
“Encontro-me numa capital germânica e resido num hotel da moda, provido de todas as engenhosidades do conforto. Porém, este hotel tem como nome Zum Wildermann; e, como insígnia, um monstro hirsuto, coberto de bravia folhagem, com uma grande pedra na mão, e na outra uma moca ou albarda” (Eugénio d’Ors – O “Wildermann”)
segunda-feira, 17 de maio de 2010
Chateaubriand 2009
domingo, 16 de maio de 2010
Brandão 2006
“Outrora, nos dias de trovoada, as criadas de minha casa, gritavam por São Jerónimo, ao fuzilar de cada relâmpago. Aqueles gritos desenhavam-me a figura do Santo, num instantâneo clarão vermelho, em fundo negro de ribombo cavernoso. Essa figura lívida ficou-me, na memória, com uma nuvem que pairou, sinistra e cor de bronze, nos fraguedos do Marão; a serra das trovoadas e de São Jerónimo e de outros santos e santas da tempestade. Já decorreram mais de cinquenta anos, um número que, acrescentado de dois zeros, atiraria comigo para lá dos reis da babilónia e dos Faraós do Egipto. Viajo através do tempo.” (Teixeira de Pascoaes – S. Jerónimo e a Trovoada)
sábado, 15 de maio de 2010
Arp 2005
« Le sujet de la pièce est très simple : le paquebot Lyncée fait naufrage sur les côtes de l’Afrique tropicale ; accueillis généreusement par le souverain du pays, alors en lutte contre une tribu ennemie, les passagers, parmi lesquels se trouvent les membres d’une grande troupe de phénomènes genre Barnum, préparent une série d’attractions pour les fêtes du couronnement, qui aura lieu lorsque l’empereur du Ponukélé, leur hôte, aura annexé le royaume du Drelschkaff son rival. Au dernier acte on verra ce souverain, Talou VII, revêtu d’un manteau de gala représentant une carte d’Afrique, présider la cérémonie du sacre, qui se deroule sur la grande place de sa capitale, Ejur, entourée pour la circonstance de palissades dont chaque pieu supporte une tête coupée. Auparavant, le spectateur aura assisté aux répétitions de tous les numéros préparés par les passagers, à l’exhibition de tous les phénomènes, ainsi qu’a quelques intrigues de cour et différents supplices, d’une cruauté plus que raffinée, infligés à une poignée de traitres.
Parmi les inventions présentées, figure la fameuse « statue en baleines de corset roulant sur de rails en mou de veau » qui longtemps défraya la chronique et, parmi les tortures, celle qui consiste à graver au fer rouge, sur la plante des pieds d’un faussaire, le exte entier du document incriminé.
Outre ce qu’il y a d’absolument génial dans de telles constructions poétiques, l’œuvre de Raymond Roussel – sans que l’auteur l’ait sciemment cherché – offre le double intérêt de présenter : d’une part une Afrique telle, à peu de chose prés, que nous pouvions la concevoir dans notre imagination d’enfants blancs, d’autre part, une Europe de phénomènes et d’inventions abracadabrantes telle que peut-être elle se trouve figurée dans l’esprit de ceux que nous nommons avec dédain des « primitifs » (M. Leiris – L’Œil de l’Ethnographe – A propos de la Mission Dakar-Djibouti)
sexta-feira, 14 de maio de 2010
Thiers 2009
« Si le pirate Blanc apprend qu’une Cléopâtre noire vient d’avaler une perle, il fait venir la reine et, bien qu’il ait interdit aux religions les sacrifices sanglantes, il lui ouvre le ventre pour retirer l’objet précieux de ses entrailles fumantes » (Georges Limbour – Eschyle, le Carnaval et les Civilisés)
quinta-feira, 13 de maio de 2010
Bataille 2009
A Rainha de Saba visita Salomão em Jerusalém. (Ver a lenda incluindo a Serpente-Rei e Agabos) A Rainha de Sabá ao visitar o esqueleto da serpente que o seu pai (Agabos) matou é picada no pé por um osso. Um servo limpa-lhe a ferida.
A rainha durante a viagem é protegida por um dai vermelho (baldaquino) símbolo de autoridade suprema. O Copo de Água.
quarta-feira, 12 de maio de 2010
Kathleen Ferrier 2006
« Six carrosses couvertes de drap rouge, occupés chacun par un porc vivant, sont placées sur le sommet de la montagne. Derrière les chars sont attachés les treize taureaux. Les divertissements finis, la foule se presse haletante, attend, s’impatiente.
Tout finit en un instant. Les carrosses dégringolent la montagne « se précipitent avec un tel ravage qu’il semble que le monde entier le subit » (li sei carozzi erano lassate andare giù del monte con tanta ruina che pareva ch’el mondo subissasse).
En même temps s’élancent les taureaux, excités par la colleur rouge des carrosses. Aveuglés de fureur, ils bondissent derrière, se jettent dans le vide, puis s’écrasent sur un rocher, en se mêlant aux débris des porcs et des carrosses qui les ont précédés. En un clin d’œil mille lances s’enfoncent dans cette masse saignante, «dans une montagne de jambes en l’air». (un monte con le gambe alla roverse). (Zdenko Reich – Le Massacre des Porcs)
sábado, 1 de maio de 2010
Reynaud 2004
A TOUS LES FRANÇAIS
« La France a perdu une bataille !
Mais la France n’a pas perdu la guerre !
Rien n’est perdu, parce que cette guerre est une guerre mondiale. Dans l’univers libre, des forces immenses n’ont pas encore donné. Un jour ces forces écraseront l’ennemi. Il faut que la France, ce jour-la, soit présente à la victoire. Alors, elle retrouvera sa liberté et sa grandeur. Tel est mon but, mon seul but !
Voila pourquoi je convie tous les Français, où qu’ils se trouvent, à s’unir à moi dans l’action, dans le sacrifice et dans l’espérance.
(De Gaulle)