quarta-feira, 12 de maio de 2010

Kathleen Ferrier 2006


















« Six carrosses couvertes de drap rouge, occupés chacun par un porc vivant, sont placées sur le sommet de la montagne. Derrière les chars sont attachés les treize taureaux. Les divertissements finis, la foule se presse haletante, attend, s’impatiente.

Tout finit en un instant. Les carrosses dégringolent la montagne « se précipitent avec un tel ravage qu’il semble que le monde entier le subit » (li sei carozzi erano lassate andare giù del monte con tanta ruina che pareva ch’el mondo subissasse).

En même temps s’élancent les taureaux, excités par la colleur rouge des carrosses. Aveuglés de fureur, ils bondissent derrière, se jettent dans le vide, puis s’écrasent sur un rocher, en se mêlant aux débris des porcs et des carrosses qui les ont précédés. En un clin d’œil mille lances s’enfoncent dans cette masse saignante, «dans une montagne de jambes en l’air». (un monte con le gambe alla roverse). (Zdenko Reich – Le Massacre des Porcs)


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